Fichiers de PAO

Résumé : Les échanges de données entre Macintosh et PC dans le domaine de la PAO (Publication par ordinateur). Comment assurer un transfert de données conforme aux besoins des professionnels.
 

Introduction

Si vous prévoyez d'échanger régulièrement des fichiers de PAO entre Macintosh et PC, et au-delà naturellement des formats des logiciels de mise en page (voir les pages consacrées à Quark Xpress, PageMaker et à InDesign), trois aspects méritent d'être considérés :

Polices

Les polices utilisées sur la machine d'origine doivent exister sur la machine de destination. Si ce n'est pas le cas, nos programmes proposent certaines fonctions de conversion de polices, mais elles ne sauraient résoudre toutes les questions, notamment les problèmes de chasse (un titre qui tient sur une ligne sur le Mac et qui va à la ligne sur le PC).
Il existe un consensus parmi les professionnels de la PAO pour utiliser des polices Postscript (Type 1) plutôt que des polices True Type. On peut espérer que cette question deviendra moins brûlante après l'accord intervenu entre Adobe et Microsoft sur la norme Open Type. Mais on peut prévoir une longue période de transition du fait des investissements réalisés dans les bibliothèques de polices.
Cette "guerre des polices" trouve son explication dans le fait que certaines polices True Type ne sont pas réalisées avec le soin que peut attendre un professionnel. De plus, on rencontre des difficultés lorsque, sur une machine donnée, il existe une police True Type et une police Type 1 portant le même nom (à la suite d'une conversion dans un éditeur de polices, par exemple).
La solution à retenir le plus souvent est de se mettre d'accord avec son interlocuteur sur un ensemble de polices Type 1 existant sur les deux plates-formes, par exemple un CD avec polices pouvant être déverrouillées par un code, et de s'y tenir.

Graphiques

Les principaux problèmes de compatibilité de fichiers graphiques entre le Macintosh et le PC proviennent de deux normes spécifiques, le format PICT sur le Macintosh et le format WMF (ainsi que le format BMP dans une moindre mesure) sur le PC. Ces formats spécifiques s'ouvrent difficilement sur l'autre plate-forme.
Il existe également un consensus parmi les professionnels de la PAO pour n'utiliser autant que possible que des fichiers TIFF pour les images bitmap et des fichiers EPS pour les images vectorielles. Vous éviterez également des difficultés en n'utilisant que des fichiers non compressés.

Noms de fichiers

Lorsque vous créez des maquettes qui doivent être transférées sur une autre plate-forme, vous devez tenir compte des restrictions qui existent dans la longueur des noms de fichiers (ainsi que dans les caractères autorisés pour dénommer les fichiers). Vous pourriez sinon être obligé de rétablir tous les liens vers les images incluses, par exemple.
Si vous travaillez sur le Macintosh et que les fichiers doivent être utilisés sous Windows 95/98 ou NT, vous n'avez plus la restriction des 8 lettres, mais pensez aux caractères interdits. Si le Macintosh n'interdit que le caractère ':', Windows 95 refuse toujours les barres obliques, les signes '<', '>' '©', etc. Réfléchissez à deux fois avant de les utiliser, même et surtout si cela "fait joli".
A l'inverse, on peut rencontrer des difficultés dans l'importation sur le Macintosh de fichiers portant des noms "trop longs" (dépassant 31 caractères).

Le cas spécial de MS-Publisher

Les considérations exposées ci-dessus sont généralement valables et s'appliquent essentiellement pour les échanges de données entre programmes professionnels. Dans ce contexte, MS-Publisher occupe une place à part, puisqu'il s'agit d'un programme « léger ». Il n'existe pas sur la plate-forme Macintosh (ce qui en dit long) et il n'est pas possible d'exploiter directement les données.
Cependant, ce qui a été dit sur les fichiers d'impression s'applique parfaitement, de même que le détour par le PDF.
Par ailleurs, la version Windows de PageMaker 7 (Windows seulement !!) comprend un utilitaire de conversion entre MS-Publisher et PageMaker 7. Ce fichier peut ensuite s'ouvrir dans InDesign également. La qualité des résultats est variable, mais cela peut parfois être utile.

 
Pierre Duhem (ex-Logiciels & Services Duhem)
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