Quark Xpress

Résumé : Comment transférer des fichiers Quark Xpress entre Macintosh et PC. Solutions aux problèmes les plus fréquents. Ce qu'il vous faut savoir pour répondre aux différentes situations.
 

Introduction

Après les difficultés rencontrées lors des sorties successives de la première version sous Windows (3.12) et de la version Mac 3.2, les choses sont stabilisées au niveau des versions 3.31, puis 4.x, où nous avons une compatibilité binaire à la condition de respecter certaines précautions (voir quelques conseils généraux qui s'appliquent à tous les programmes de PAO).
Les points auxquels in convient de prêter attention sont les polices, les images incluses et les noms de fichiers.
À noter que l'on ne peut pas sauter une version lorsqu'on change de plate-forme, c'est-à-dire qu'un fichier Macintosh version 3 s'ouvre bien dans la version 4 pour Windows, mais non pas dans la version 5.

Xpress et les fichiers liés

Chaque fois que l'on transfère un fichier Xpress entre deux ordinateurs, même s'il s'agit des mêmes (PC à PC, Mac à Mac), le problème se pose de rétablir les liens avec les fichiers inclus. Par défaut, même si vous avez inclus des images qui ne se trouvaient pas dans le même répertoire, Xpress recherche les images manquantes dans le même répertoire que la maquette principale. Mais si toutes les images sont dans le même répertoire, Xpress (au moins, dans la version 3) est assez intelligent pour rechercher les autres images manquantes dans le répertoire que vous avez ouvert.
Il est donc conseillé de placer les images dans le même répertoire que le fichier principal lorsque vous savez qu'une maquette devra être transférée entre machines. Ce conseil est encore plus valable lorsque l'on passe d'un Mac à un PC ou inversement, mais les choses ne peuvent pas prendre des dimensions ingérables, sauf si vous multipliez les sous-répertoires contenant des images.

L'« affaire » Pasteboard

On rencontre parfois des difficultés avec certaines XTensions, qu'il faut remettre à niveau. La situation la plus classique est celle de PasteBoard. Un fichier créé avec cette extension ne peut pas s'ouvrir sur un ordinateur qui n'en est pas équipé. Les personnes qui utilisent cette extension doivent passer au niveau 1.4 ou supérieur.
Pour ceux qui n'ont pas froid au yeux, il existe une méthode manuelle pour se débarrasser de ce problème : ouvrir le fichier dans un éditeur binaire et rechercher la chaîne XQRQXTPB_Pasteboard XT - ou XTPB_Pasteboard XT - (où le trait de soulignement représente en fait un caractère 0Dh). Remettre tous ces octets à zéro (ou à n'importe quelle autre valeur). Le fichier devrait s'ouvrir correctement.
Une solution plus simple est d'utiliser un utilitaire appelé PasteBoard Exterminator (sur Mac) ou PasteBoard Killer (sur PC) pour supprimer les liens internes.
La société MarkzWare, qui est l'auteur de PasteBoard, l'offre en libre téléchargement.
Pour le PC, téléchargez KillPB.exe si vous utilisez une version 3.xx de Quark Xpress et KillPB40.EXE si vous utilisez la version 4 de Quark Xpress. Cet exécutable doit être décompressé et installé dans le répertoire des extensions d'Xpress (Répertoire xtension).
Pour le Macintosh, téléchargez depuis le site de Markzware le fichier PasteboardXterminator. C'est la même extension fonctionne avec les deux dernières versions d'Xpress.

Nota bene 

Si les liens donnés ci-dessus ne fonctionnent pas (le site est fréquemment remanié), passez par la page d'accueil de MarkzWare et utilisez les fonctions de recherche sur le site qui sont proposées.

Xpress aime les extensions précises

Si vous voulez importer des fichiers Xpress tag (Ascii balisé) ou XYWrite 3, Xpress ne peut les identifier que s'ils portent une extension correcte (à savoir .XTG et .XY3).
Si l'on conseille généralement de nommer les fichiers en QXD sur le Macintosh pour les ouvrir ensuite sur le PC, cette précaution n'est pas nécessaire pour la version Windows dès lors que l'on ouvre le fichier depuis l'application.
Par opposition, la version Mac n'ouvre pas le fichier si l'extension est absente ou si la signature du fichier n'est pas correcte [n'est pas XDOCXPR3]).
Bref, le programme attend soit des fichiers portant une extension '.QXD' (documents) ou '.QXT' (gabarits), soit des fichiers possédant la signature correcte (XDOCXPR3 ou XTMPXPR3). Toutes les autres combinaisons échouent.
Ce 'truc' (si l'on peut l'appeler ainsi) fonctionne également avec les images EPS. C'est-à-dire que les fichiers EPS provenant du PC seront listés dans la boîte d'importation d'images s'ils portent une extension '.EPS' ou si leur signature est correcte.

Fichiers Xpress Passport

Un fichier créé dans la version Passport de Quark Xpress (qui permet de gérer plusieurs langues dans un document unique) doivent être sauvés dans le format de la version monolangue si vous voulez les ouvrir dans une telle version. Au moment de la sauvegarde, une option permet de choisir entre les deux solutions.

Polices

Les polices posent peu de problèmes, hormis les échanges de ligatures et de fractions, car la version Windows offre de nombreuses fractions composées que le Macintosh ignore, et inversement le Macintosh offre des ligatures que la version Windows ne connaît pas. Quand le fichier est ouvert sur le PC, le programme affiche le message suivant :

This document contains a preference setting that enables Ligatures, which are not available in the Windows environment. The document may reflow. This setting will be set to off to prevent reflow if this document is taken back on the Macintosh (128).

Il est peut-être préférable dans ce cas de demander à l'auteur (sur le Macintosh) de désarmer cette option et de resauver le document après avoir contrôlé les problèmes de chasse.

Codage des polices

Lorsque l'on échange des fichiers Xpress entre PC et Mac (et inversement), les caractères sont correctement recodés lorsque les polices utilisées emploient le codage Adobe. Certains éditeurs de polices utilisent d'autres schémas de codage, ce qui peut susciter des difficultés.

Ouverture de fichiers EPS

D'autre part, sur le Macintosh comme sur le PC, Xpress saurait ouvrir et afficher correctement les EPS de l'autre machine, quel que soit le format de l'image de prévisualisation (c'est-à-dire même avec une image de prévisualistion PICT [Mac] sur le PC ou TIFF [PC] sur le Mac).

Import/export au format HTML

Une fonction d'exportation au format HTML devient utile de nos jours dans la mesure où des clients souhaitent que les brochures ou ouvrages créés dans Xpress soient publiés sur le réseau. Sur le Macintosh, il existe plusieurs Xtensions produisant des fichiers HTML à partir de fichiers Xpress (HexWeb, BeyondPress et CyperPress. Nous ne connaissons pas de solutions sous Windows pour le moment, mais HexMac (éditeur de HexWeb) a annoncé un produit pour très bientôt.

Import/export au format PageMaker

Une Xtension appelée PM to QXD Conversion Tools (PM2Q) permet de convertir des fichiers PageMaker en fichiers QuarkXpress. Il est nécessaire de disposer sur le Macintosh des deux applications. Markzware offre également un filtre d'importation pour les fichiers PageMaker. Ces deux solutions ne fonctionnent que sur le Macintosh.

Exportation de fichiers TIFF

Il existe une Xtension permettant de sauver des pages Xpress sous la forme de fichiers TIFF. Le fichier obtenu, où vous ne pouvez naturellement pas apporter de modifications, peut être monté dans n'importe quelle application.
Markzware a également annoncé une version Windows de PM2Q qui supporte les versions 4.2, 5.0 et 6.0 de PageMaker.

Exportation de fichiers EPS

Si vous utilisez une imprimante Postscript, vous pouvez sauver les pages Xpress une par une sous la forme de fichiers EPS. Le fichier obtenu, où vous ne pouvez naturellement plus apporter de modifications, peut être monté dans n'importe quelle application. Vous aurez notamment à gérer le problème des incompatibilités entre les formats des images de prévisualisation (voir notre page sur les fichiers EPS).

Code d'identification du fichier

Si vous ouvrez un fichier Xpress dans un éditeur binaire, vous observez au début une chaîne qui permet au programme d'identifier la machine sur laquelle le fichier a été créé et donc d'interpréter correctement les lettres accentuées. Cette chaîne est "IIXPR3" dans le cas d'un fichier d'origine MS-DOS (le "I" étant compris comme "IBM" ou "Intel", comme dans le cas des fichiers TIFF) et "MMXPR3" dans le cas d'un fichier d'origine Mac (le "M" signifiant "Macintosh" ou "Motorola", comme vous l'avez sans doute deviné).

Code d'identification de la table de caractères utilisée

Lorsque vous devez importer dans Xpress du texte comportant des lettres accentuées, il existe une méthode pour indiquer au programme quelle est la table utilisée. Vous devez placer sur la toute première ligne du document la balise suivante, seule et suivie d'un retour chariot :
<e0> pour la table Macintosh,
<e1> pour la table ANSI (Windows),
<e2> pour la table ASCII (MS-DOS).
Au moment de l'importation, n'oubliez pas de cocher la boîte d'inclusion des feuilles de style.
D'une manière générale, les annexes du manuel sur le format Xpress balisé présentent un certain nombre de solutions très intéressantes à des problèmes sinon difficiles à traiter.

Importation de fichiers RTF dans Xpress

Quark Xpress pour le Macintosh n'a pas de fonctions permettant d'importer des fichiers codés en RTF (qu'ils aient été produits sur un PC ou sur un Mac). La seule solution praticable sur le Macintosh est d'ouvrir les fichiers dans Word et de les sauvegarder en Word pour le Mac.

Rappel

Nous ne sommes liés en rien à la société Quark Inc. (éditrice du logiciel Xpress) et nous ne vendons pas leurs produits. Les informations ci-dessus sont fournies gracieusement, afin de vous aider dans les transferts de données entre Macintosh et PC, sans que cela puisse engager notre responsabilité.
Quark dispose également d'un Site en français.

 
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